le sommeil du bébé et de l'enfant

Comment l'améliorer ?

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Le sommeil constitue la première activité en temps de votre enfant durant ses premiers mois. Nos experts vous donnent tous leurs conseils afin de réunir les meilleures conditions pour que votre bébé fasse de bonnes siestes et de bonnes nuits.

Le sommeil des enfants c’est l’une des grandes affaires des parents, et des grands-parents. Comme le dit la pédiatre Catherine Gueguen : "ils ne savent plus à quels saints se vouer, vont sur Internet, consultent médecins, psychologues et ils ne savent plus quoi penser".

Le cadre de sommeil idéal pour votre bébé

La psychologue Héloïse Junier et la journaliste Katrin Acou-Bouaziz expliquent qu'on peut accompagner son sommeil en créant des habitudes et un cadre de sommeil favorables au développement de mélatonine, à la réduction de cortisol et à la baisse de température corporelle chez le bébé.

Pour la mélatonine, elles expliquent que "plus le niveau est élevé, plus l'enfant dormira facilement et aura moins de potentiels réveils nocturnes. Typiquement, une demi-heure avant de dormir, elles recommandent de réduire la nuidité de l'environnement en favorisant des lumières orange plus diffuses. Cependant, préviennent-elles, beaucoup de veilleuses dans le commerce sont trop fortes, trop blanches et peuvent freiner la mélatonine si l'enfant y est exposé la nuit. Avant de dormir, évitez les lumières trop fortes, les spot, les LED, les écrans parce que ça diffuse une lumière bleue qu'on appelle chrono toxique, qui va contrarier la libération de mélatonine dans le cerveau de l'enfant et altérer son sommeil".

Aussi, un cadre calme aura comme vertu de réduire le taux de cortisol chez le bébé : "cette hormone du stress peut ralentir l'endormissement en bloquant l'hormone de l'endormissement (mélatonine), donc idéalement avant que l'enfant s'endorme, il faudra un maximum de rituels pour rendre l'environnement plus serein, calme, pourquoi pas masser, bercer son bébé pour apaiser son bébé. Il faut éviter au maximum les émotions désagréables et favoriser un environnement de sommeil chaleureux. Chasser toute sources de nuisances sonores pour éviter que le cerveau de votre bébé traite en continu des éléments d'information auditive trop importantes qui viennent perturber son sommeil.

L'infirmière puéricultrice Anne Lucas ajoute qu'il faut également veiller à ses côtés au moment d'aller faire dodo en lui racontant une petite histoire du soir, en lui contant une petite berceuse".

Il est important également de contrôler la température corporelle de son bébé pour veiller à son bon sommeil. Héloïse Junier affirme que "pour qu'un enfant s'endorme bien et facilement, il faut que sa température corporelle ne soit pas trop élevée. Sa chambre ne doit pas dépasser les 19-20 °C. Éviter aussi de surcouvrir son enfant, pensez en premier lieu à découvrir ses pieds car ses extrémités vont gagner un degré la nuit ! Plus il auront chaud aux pieds, plus ils seront sujets à des réveils nocturnes".

Dormir proche ou séparé de son bébé ? Choisissez ce qui vous semble le mieux !

Les trois spécialistes de la petite enfance considèrent que chaque parent doit faire confiance aux rituels qu'ils désirent en conscience mettre en place. Par exemple, l'enfant ne doit pas forcément apprendre à dormir seul, c'est une fausse idée.

Anne Lucas vous conseille de ne pas vous empêcher de dormir et de veiller auprès de votre bébé si c'est ce que vous préférez car "c'est justement notre culture qui a souvent eu tendance à favoriser la séparation de l'enfant avec ses parents quand il dort. Cela ne correspond pas toujours forcément aux besoins du bébé. Le fait de ne pas dormir avec son enfant ne va pas rendre vos enfants plus dépendants à l'avenir. Au contraire, plus l'enfant sera rassuré, plus il sera serein par la suite".

Héloïse Junier rappelle à son tour que "beaucoup de parents évitent à contre cœur d'être trop proches de leur bébé durant leur sommeil parce que notre culture nous a mal habitués. On s'attache, par défaut, à une autonomisation précoce du jeune enfant mais qui n'est en rien justifiée et déterminante pour l'avenir de l'enfant. C'est un parti pris souvent culpabilisateur, et on peut tout à fait faire autrement et apprendre à dormir au chevet de son bébé si on le désire, cela lui apportera autant de bienfaits".

Un Podcast de l'émission Grand bien vous fasse - France Inter