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Booster son cerveau

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L’assiette idéale pour un cerveau en pleine forme. De récentes recherches ont prouvé le lien sinon la liaison directe entre cerveau et intestin. Conseils, dont une recette de kéfir à faire chez soit, pour prendre soin de son microbiote et booster son cerveau.


Second volet de notre émission consacrée à l’assiette idéale pour un cerveau en pleine forme (le premier épisode est à retrouver ici). Dès le ventre maternel jusqu’au grand âge, nous vous donnerons tous les conseils, toutes les recettes pour prévenir l’anxiété, la dépression, pour mieux se concentrer, mieux mémoriser.

Vous verrez l’importance d’une alimentation adaptée pour le développement cérébral du fœtus, les bébés, les enfants et les adolescents. Nous vous révélerons également quelles sont les aliments bénéfiques pour votre cerveau. Nous nous attarderons sur l’importance de l’activité physique pour créer de nouveaux neurones (les scientifiques appellent cela la neurogenèse) et pour prévenir et réduire certaines pathologies mentales.

La psycho nutrition, ou quand bien manger influence le cerveau

Le docteur Guillaume Fon nous rappelle et précise que la psycho nutrition est la science, au coeur de la médecine conventionnelle, qui observe l'influence de l'alimentation et des compléments alimentaires, en d'autres mots de la nutrition, sur notre cerveau. "Cette nutrition va influencer notre microbiote intestinal. Et ce microbiote, ce paquet de bactéries d'un kilo qui tapisse notre intestin peut être attaqué par tout un tas de choses, et notamment par exemple par des produits ultra transformés." Le médecin poursuit sur l'idée récente de l'intestin et du deuxième cerveau : "Ces bactéries ont plusieurs fonctions qui sont absolument indispensables pour notre cerveau, pour bien fonctionner. C'est pour ça qu'on parle du deuxième cerveau au cœur de notre intestin."
La première voie de communication se fait par le nerf vague, qui part du tronc cérébral et va jusqu'à l'abdomen, lien par lequel notre cerveau traite en permanence d'informations en provenance de l'intestin, et "les connexions de ce nerf vague se font dans le système émotionnel du cerveau".

Ainsi, notre alimentation, tout ce qu'on mange et la façon dont on mange, peut avoir une influence sur nos émotions. "C'est vraiment une prise de conscience de la science : les émotions positives et négatives, la régulation émotionnelle peut être influencée par notre nutrition." De grandes découvertes ont suivi celle-ci : par exemple le fait que ressentir du stress développe dans le corps une réaction comparable à celle d'une infection. Explications : avec le stress augmente le cortisol, ou l'hormone du stress, celle-ci rend l'intestin plus perméable, suite à quoi des antigènes et des microbes passent dans le sang et créent une inflammation, en conséquence de quoi notre système immunitaire s'affaiblit. "Il est parfaitement démontré maintenant que le système immunitaire est lié à notre santé mentale."

45 nutriments sont indispensables au cerveau

Nombre de nutriments sont indispensables au bon fonctionnement du cerveau, comme le sucre. Mais attention "pas n'importe quel sucre, ce n'est pas avec celui des bonbons qu'on va nourrir notre cerveau", précise la docteur Catherine Lacronière. Oubliez les sachets de bonbecs acidulés au bureau ou en réunion, il s'agit plutôt des glucides, avec un faible pouvoir sucrant.

Le cerveau a également besoin d'acides aminés, pour pouvoir fabriquer ses protéines. Il lui faut aussi des lipides, comme par exemple les Omega 3 qu'on trouve dans les graines de lin, le poisson frais ou les noix.

Le cerveau a aussi besoin de micro nutriments, comme les vitamines, les oligo-éléments, les molécules antioxydantes ; par exemple la flavonoïde, une molécule antioxydante qu'on pourra trouver dans le thé vert, et dans le chocolat.

Ainsi, si notre système gastro-entérologique, qu'on appelait autrefois la flore intestinale, est en mauvais état ou dysfonctionne, il y aura une conséquence directe sur notre cerveau.

Conserver sa flore et se rafraîchir avec un bon Kéfir (et une bonne recette)

La kéfir ou le komboucha sont des boissons fermentées qui contiennent des probiotiques, boisson où de petites graines vont permettre une fermentation. On peut s'échanger la base de son kéfir pour en faire d'autres, un peu à l'image du yaourt ou du vinaigre, on peut aussi tout bonnement la fabriquer, comme nous le montre ici la restauratrice et naturopathe Angèle Ferreux-Maeght Les apports du Kéfir ont été vérifiés par la science, alors pourquoi se priver ?

Recette d'Angèle Ferreux-Maeght pour préparer son kéfir :

Prendre un bocal bien propre, parfaitement propre pour ne pas biaiser la fermenattiin à venir, y verser 2 cuillères à soupe de graines de Kéfir (pour les trouver, faites un saut dans un magasin bio par exemple) qu'on mélange dans 500 ml d'eau à 2 cuillères à soupe de sucre (comme du sucre non raffiné, de canne, ou rapadura pour la restauratrice), on mélange jusqu'à dissolution du sucre. On ajoute ensuite une rondelle de citron, ce à quoi on peut ajouter des figues ou des dattes qui ajouteront du goût certes, mais remonteront aussi à la surface lorsque la fermentation sera faite.

Cette 1ère fermentation s'obtiendra en couvrant le bocal d'un torchon, bien fermé avec un élastique ou autre, et on laisse à température ambiante. 
Attention, la spécialiste rappelle qu'on travaille ici avec du vivant, on ne pose pas le bocal en pleine lumière ou sur un radiateur, "donc on le met dans un petit coin sympa où il est bien, pas d'exposition directe au soleil, et on laisse fermenter pendant à peu près 48 heures."

Là, la 1ère fermentation est faite, on filtre le tout avant de passer à la 2ème, en ajoutant par exemple de petits fruits frais de saison qu'on laissera 24 heures.

On conserve ensuite au réfrigérateur, pour le consommer dans les 5 jours.
À servir frais, et santé !

Comment se prémunir d'un affaiblissement du microbiote ?
Comment prendre soin de notre microbiote et ainsi de notre cerveau ?

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